Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le crapaud
14 avril 2008

La bio de l'auteur, Chantal Alves Malignon

CHANTAL_07 Elle est née au bord d’un étang de 217 km2 plus connu pour ses perches que pour ses batraciens. C’est au bord du lac de Neuchâtel que Chantal Alves Malignon étudie les lettres, découvre Dürrenmatt, aime Eluard et bricole ses premiers mots. Et puis un jour, une de ses copines, oubliée depuis, la traîne à un cours d’art dramatique. Et là, poussée sur une scène pas plus grande que le tapis du salon parental, Chantal Alves dit un texte puisé dans les alexandrins de Musset … et c’est le choc ! Dans le court silence qui suit la dernière rime, elle décide qu’elle passera sa vie à déguster de bons textes sur un plateau. Elle part pour Paris suivre les cours d’Yves Pignot. Devenue comédienne, elle tourne pour la télévision (dix ans) et fait sa première tentative d’écriture théâtrale (10 mois) avec Mort par Correspondance qui sera créée en Suisse. Le Crapaud est sa deuxième pièce. Elle a vingt huit ans. Elle fait ce que font tous les auteurs débutants à Paris, elle envoie son manuscrit à gauche à droite, pousse deux portes, passe trois coups de fils, tire quelques sonnettes, attend des journées entières derrière son répondeur (le téléphone portable est encore à l’état de prototype) … et finit par laisser tomber : Paris est trop grand, trop bruyant et désespérément sourd. Faute de baguette magique, le manuscrit est remisé au fond d’un tiroir et Chantal Alves Malignon regagne son clavier. Les pièces s’accumulent, elle s’essaye au spectacle musical, Smack ! mis en scène par Jean-Pierre Malignon, puis à l’adaptation avec Dans les Ténèbres de Pedro Almodovar, enfin à des pièces personnelles, Gammes, Qui quittera Georges en premier ?… et tant d’autres. Et puis un jour, c’est la pièce qui fait déborder le tiroir. Le grand ras-le-bol. Aussi radicalement qu’elle avait décidé d’arrêter de tourner à la télévision pour écrire du théâtre, elle décide d’arrêter d’écrire pour gagner sa vie. On vient de lui proposer d’intégrer une agence de communication comme conceptrice-rédactrice et pendant dix ans, elle s’échinera à oublier ce qui l’a poussée à quitter son grand étang pour la Seine. Pendant dix ans, elle n’écrit pas, elle rédige. Mais c’est plus fort que elle, il faut toujours que elle ouvre un petit document dans un coin pour y glisser un bout de dialogue ou ciseler une phrase… c’est ainsi qu’un mot après l’autre entre deux briefs, elle écrit le texte de La femme placard dont le spectacle sera créé au Théâtre du Petit Hébertot en 2007. Mais c’est avant, en 2006, que remarquant dans un entrefilet de la Newsletter de la SACD l’annonce du concours ACT, Chantal Alves Malignon entend comme un coassement au fond du tiroir… et le coup de baguette magique se produit. Le Crapaud, c’est un peu l’enfant prodigue qui, revenant après quinze ans d’absence, vous saute dans les bras un beau jour de printemps en criant «Maman, on a gagné !» Et là, vous ressentez la joie un peu hébétée de ceux qui n’attendaient plus. Aujourd’hui, elle est revenue a ses vraies amours, le théâtre, pour lequel elle vient tout juste de terminer l’écriture de sa nouvelle pièce “J’arrête quand je veux. » Je vous l’avoue, personnellement je voudrais bien ne plus jamais m’arrêter. Mais ça…
Publicité
Publicité
Commentaires
Le crapaud
Publicité
Archives
Publicité